Petite leçon d'orthographe à l'usage de Jean-Loup Metton

Publié le par Nicolas Gatineau

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Je crois que si ça continue, je vais devoir ouvrir une nouvelle rubrique. En effet, notre Maire bien aimé nous offre tous les jours une occasion de rigoler comme Georges Marchais jadis. Je tiens à l'en remercier.

 

            Figurez-vous qu’au dos de sa profession de foi, à savoir le document officiel le plus important d’une campagne pour un candidat, se trouve ce titre :

 

« Pour réussir ensemble, mes prioriétés » (sic)

 

            Monsieur le Maire, par pitié et par respect pour notre langue, si par malheur vous étiez élu Député, je vous supplie de prendre conseil auprès d’un expert avisé en matière d’orthographe qui habite notre ville à savoir, Monsieur Bernard Pivot. Il vous aidera de bon cœur, j’en suis certain. Sinon, on va rire de Montrouge et je dirais même du département si un jour vous demandez lors de la séance des questions au Gouvernement : « Quelles sont les prioriétés du Gouvernement en matière d’achats de pieds d’immeubles à Malakoff ? » (On rira peut-être pas que pour le néologisme d'ailleurs.)

 

            Le mot « prioriété » en effet, n’existe pas.

 

            En revanche, il y’a « priorité », ce qu’on veut mettre en avant, ce qui passe d’abord et puis, il y’a aussi « propriété » (très chère à Montrouge grâce à une explosion sans précédent de l’immobilier suite à la réalisation de nombreux projets de grand standing ces dernières années), ce qu’on possède, qui est à soi.

 

            Donc, pas de mélange des deux (exactement comme pour le commerce et la politique que nous avons pu voir ensemble dans la première leçon).

 

            Maintenant, si vous n’avez pas le temps d’aller voir Bernard Pivot, vous pouvez aussi utiliser quelques recettes simples pour la prochaine profession de foi (et ces conseils sont valables pour tous les candidats) :

 

1)      Evitez de confier la rédaction de vos professions de foi au rédacteur du site des Jeunes UMP de la circonscription. Il y’a une faute d’accord toutes les deux lignes (quoique depuis 3 ou 4 articles, ça s’est amélioré).

2)      Détendez vous, ce n’est rien de grave. Etre Député, c’est juste 50 heures de travail hebdomadaire en plus de votre travail de Maire et de votre travail de Conseiller Général. Ce n’est rien du tout et puis, vous n’habitez pas loin de l’Assemblée Nationale après tout.

3)      Je ne crois pas que vous soyez adepte de l’apéro mais si c’est votre cas et si l’imprimeur est aussi adepte de l’apéro,  je crois vraiment que toute personne s’approchant de ce parchemin sacré qu’est une profession de foi doit s’éloigner du pastis, du champagne, du gros qui tache et de la bibine jusqu’à l’impression finale.

 

Dernier point, après avoir lu votre profession de foi, je suis bien d’accord avec vous sur un point Monsieur le Maire : l’éducation est une priorité… une prioriété… enfin, on se comprend.

           

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N
Je comprend désormais mieux le contexte dans lequel vous avez rédigé cet article et je vous remercie pour ces précisions. Veuillez excuser mon emportement, mais dans la mesure où mon investissement dans ce projet a été considérable j'ai mal interprété la critique.Bon courage à vous.
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N
Excuses acceptées... Je crois que vous et moi somme bien placés pour savoir que s'investir dans une campagne électorale est quelque chose qui demande beaucoup d'énergie, surtout que, pendant ce temps là, il faut bien continuer à travailler pour manger. C'était pour moi, la première fois que je participais à une campagne présidentielle et législative. Ce fût une expérience passionnante mais très fatiguante (et quand on est fatigué, on a tendance à être un peu à cran, je confirme). Cette période est maintenant terminée et je crois que je vais bien profiter de mes vacances dans un mois ;o) Je vous souhaite de bien profiter des votres aussi.
N
Bonsoir Nicolas,Reconnaissez que c'est de bonne guerre et que les Socialistes comme moi n'ont pas tous les jours l'occasion de rire tous les jours par les temps qui courent.Quand vous me dites qu'on ferait mieux de travailler à écrire un projet qui tienne le route, je suis entièrement d'accord avec vous sauf que ce n'est pas entre le second tour d'une élection présidentielle et le premier tour d'une législative qu'on le fait.Mais rassurez-vous, une fois les législatives passées, nous aborderons ce débat d'analyse puis de reconstruction de la Gauche et Désirs d'Avenir prendra toute sa part à ce travail de rénovation et à la construction d'un projet qui tienne la route celui-là.Mais plus que sur un projet, dans le fond, ce qui fait que des gens comme Catherine Picard se présentent voyez vous, c'est l'idéal socialiste qui, au delà des hommes et des femmes qui le portent, qui au delà de ses propositions, certaines géniales, d'autres bancales est, comme le disait si bien Robert Badinter en citant Jean Jaurès, hier lors de la réunion publique à l'école Raymond Queneau : « La raison d'être du parti socialiste, ce n'est pas autre chose que d'essayer, je dis bien essayer, de réduire les injustices entre ceux qui ont quelque chose et ceux qui n'ont rien. ».Pour en revenir à vos fautes d'orthographe, je dois vous avouer que si vous cherchez un peu dans ce blog, vous en trouverez aussi. Quand je cite vos fautes n'y voyez pas une attaque personnelle, je n'ai rien contre vous en tant que personne et croyez bien que je comprends, au vue de vos activités nombreuses que quelques fautes se soient glissées dans vos écrits. Maintenant, avouez qu'il est amusant -et je sais bien que ce n'est pas vous qui l'avez rédigée mais le candidat- de trouver une coquille sur la profession de foi de Jean-Loup Metton. D'ailleurs, je suis persuadé que si Catherine Picard ou la candidate communiste avait eu une telle coquille sur sa profession de foi, on aurait entendu de sacrés éclats de rire venant de votre camp.Pour ce qui est de ce que vous faites à votre âge comparé à ce que je faisais quand j'avais le votre, je dois dire en dehors de toute considération que ça force le respect. Moi, à cette époque là, j'étais un jeune con qui traversait sa période d'adolescence. Je travaillais à mi-temps dans un fast-food pour mettre un peu d'argent de côté pour acheter une voiture mais je dépensait tout en restaurants, en voyages, en fêtes. J'ai complètement raté mon année de fac et heureusement que mes grands-parents ont été là pour me remettre sur les rails sinon, j'aurais plongé dans le désespoir car ma vie n'était que mensonge et apparence. Je déteste ce que j'étais à 19 ans. Je suis devenu un homme un an après quand je me suis révolté contre ce sale type égoïste que j'étais en train de devenir. Et ça a marché.Alors, voyez dans mon allusion à vos fautes d'orthographe un clin d'oeil et non une attaque à votre encontre, c'est surtout Monsieur Metton que j'ai chargé.Bon week-end à vous et bon courage pour dimanche...
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G
Vous avez raison de souligner les erreurs de vos adversaires mais au lieu de vous passionner pour nos fautes d'orthographe vous feriez mieux de travailler à la rédaction d'un projet novateur pour la France. Après la si violente défaite que vous venez de subir, il y a certainement des efforts à faire dans votre camp !En ce qui concerne les fautes faites sur mon site internet, peut être pourriez vous comprendre que lorsque que l'on cumule des responsabilités politiques, des études, un travail... tout cela en étant indépendant à dix neuf ans, il peut arriver de faire des erreurs et de ne pas être perpetuellement concentré. Mais, certainement n'était ce pas votre cas à mon âge...
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F
Si la "prioriété" relève de l'amusante coquille, je persiste à trouver plus graves la conception du pouvoir national comme "bon Dieu" , ainsi que la comparaison commerce-politique.
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